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Et l’orgue? Un instrument pour tous!..

Souvent confiné aux tribunes des cathédrales, l’orgue et l’organiste restent méconnus du grand public. Pourtant dans les églises, le visiteur est facilement ému par la sonorité de l’instrument. Il est rare qu’en jouant dans une église fréquentée par des touristes, on n’en voit pas quelques uns s’asseoir un moment, ou pour les plus hardis monter à la tribune. Paradoxalement, si l’orgue est méconnu du grand public, il n’est pas inaccessible: la richesse expressive de l’instrument permet rapidement à l’élève d’obtenir des résultats esthétiques encourageants, avec un bagage technique modeste.
 

Savez vous qu’il existe une classe d’orgue au Conservatoire Guy d'Arezzo, grâce à l’instrument que nous avons contribué à faire construire à l’église Saint Denis? Une opportunité rare dans la région! Quels que soient votre âge et votre expérience musicale, renseignez vous!
 

L'instrument construit il y a une dizaine d'années en l'Eglise Saint Denis à l'initiative de la chorale "Ensemble Saint Denis" et du "Conservatoire Guy d'Arezzo" dispose de deux claviers et d'un pédalier, permettant d'aborder tous les aspects techniques de son répertoire:

 

Pédalier: Soubasse 16, basse 8, bourdon 4

Grand Orgue: Flûte à cheminée 8, prestant 4, doublette 2, (la fourniture 3 rangs fait l'objet d'une souscription)

Positif: Bourdon 8, Flûte 4, Nazard 2.2/3, Trompette 8, tremblant

Contrairement au piano, l’orgue dispose de nombreuse palettes sonores réparties sur plusiers claviers, dont l’un réservé aux pieds. Le répertoire réserve d’ailleurs souvent des parties de solo au pédalier. Les sonorités sont actionnées par des jeux (ou registres) au choix de l’interprète. La variété des timbres sonores de l’orgue en fait un véritable orchestre à lui tout seul, au point que certains compositeurs du XXème siècle (j’ai failli écrire de ce siècle!) ont écrit des symphonies pour orgue. Il n’est pas rare sur les gros instruments des cathédrales d’avoir jusqu’à 110 jeux, sur 5 claviers en plus du pédalier, pour plus de 10.000 tuyaux!

Sans être aussi gourmand, dès lors qu’on dispose d’au moins deux claviers, il est facile de mettre en valeur une mélodie ornée avec un jeu expressif sur un clavier (cornet, nazard, tierce, cromhorne, etc…) accompagnée de l’autre main par un jeu doux tel que flûte ou bourdon…

Pour aller plus loin, l’organiste dispose d’un vaste répertoire. On n’en connaît souvent que l’œuvre de J.S. BACH, qui, il est vrai, a marqué par son ampleur, sa diversité et sa profondeur. (Combien des sonneries de téléphones portables s’en inspirent?) Pourtant l’instrument a inspiré et inspire la majeure partie des grands compositeurs : sait-on par exemple qu’Olivier MESSIAN était avant tout organiste? Le répertoire se compose majoritairement d’œuvres en solo, mais on trouve aussi une production de concertos avec orchestre des plus variée, sans oublier le rôle d’accompagnement qu’on prête à l’instrument dans de nombreuses œuvres pour chœur.

Tous les plus grands ont écrit pour l’orgue: COUPERIN, BACH, VIVALDI, FRESCOBALDI, HAENDEL, HAYDN, MOZART, SCHUBERT, MENDELSSOHN, FAURE, SAINT SAENS, LISZT, MESSIAN, etc…

La tradition veut également que l’orgue laisse une large place à l’improvisation d’où sont d’ailleurs issues des pièces comme les toccatas par exemple…

Pour conclure, citons Franz LISZT, probablement le plus grand pianiste de tous les temps, qui décerna le titre de “Pape des Instruments” à l’orgue!